La situation de la langue française au Liban…

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A photo of Beirut

Le pays du Cèdre est-il toujours le bastion de la francophonie au moyen orient?

Contrairement aux autres pays comme en Algérie, la francophonie ne souffre pas des préjugés politiques ou sociaux qui sont liés à l’époque du mandat ou celle des colonies. Elle n’est pas non plus combattue pour des raisons idéologiques. Les Libanais sont connus pour leur attachement à la langue française, mais aussi à la francophonie (soit les traditions et cultures françaises). Roger Ourset, directeur de l’ESA a dit que l’héritage francophone au Liban est renforcé par “une très forte communauté d’intérêts entre les deux pays” et les politiciens libanais ont souvent affirmés dans le passé que le français est une langue seconde, alors ni langue nationale, ni langue étrangère. De plus, ils ont fièrement affirmé qu’il n’y a en principe pas de limites confessionnelles ou géographiques à l’usage. Mais où en est vraiment la francophonie au Liban?

Il faut reconnaitre qu’il y a un changement dramatique linguistique au Liban. Le français perd son importance et usage dans beaucoup de régions. Il est vrai qu’on parle le “franbanais” (une mixture de la langue libanaise et du français) dans beaucoup de quartiers à Beyrouth, mais en général plus d’élèves choisissent l’anglais pour leur carrière scolaire. Il y a deux raisons principales pour ce développement: la situation économique du pays et la globalisation. Zahia Darwiche-Jabbour, professeur de littérature française à l’UL, a dit que “le niveau de la langue française dépend de variables économiques et sociales qui peuvent être en ce sens discriminatoires”. Le niveau du français enseigné dans les écoles varie considérablement entre écoles prives et écoles publiques. Après la crise économique plus de parents se tournent vers des écoles publiques, particulièrement dans les régions les plus pauvres comme Akkar dans le Nord. En plus, plus de jeunes délaissent aujourd’hui les études de langues au profit de domaines technologiques et financiers dans l’espoir d’être capable d’échapper à la pauvreté. Zahia D.J. est convaincue que le français est un moyen “formidable d’interchanges” et propose alors qu’il faut augmenter la propagation à travers des manifestations diverses dans toutes les régions (par exemple prix ou cafés littéraires).

La francophonie libanaise doit aussi faire face à la globalisation. Comme presque partout dans le monde la langue anglaise poursuit sa poussée dans tous les secteurs de la vie sociale et politique. Il y a plus de produits américains, plus de films et livres anglophones et plus de documents qui sont écrits en anglais. Alors l’idée se développe dans la population que le français est seulement une “langue de salon” qui est inutile dans le secteur des affaires (ce qui n’est pas vrai mais c’est un autre de ces thèmes à envisager) Le trilinguisme (arabe-français-anglais) est de plus en plus supplémenté par un bilinguisme arabe-anglais.

Je me demande si ce phénomène est seulement un problème au Liban ou s’il y a des développements similaires dans d’autres pays.

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