Quel type de voiture est meilleur pour l’environnement?

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Des voitures dans la circulation

Quelle voiture est meilleure pour l’environnement ? Cette question suscite de vives réactions partout à travers le monde. En tant que consommateur, il n’est pas toujours facile de décider quelle automobile se retrouvera dans notre entrée, et ce, dû à de nombreux aspects. Dans cet article, vous explorerez trois types de voitures différentes et vous verrez également que la réponse n’est pas si facile à obtenir…!

 

VOITURE À ESSENCE

Commençons par le commencement: la voiture traditionnelle, ou si vous préférez, la voiture à essence. Ce véhicule est aussi «l’ennemi des écologistes», mais contre toute attente, son rapport est plutôt… positif, en un certain sens. Voici pourquoi.

Lors de la fabrication des automobiles à essence, une grande quantité de dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre, est produite. Cependant, leur construction est beaucoup moins polluante que celles des voitures électriques. En effet, un véhicule conventionnel ne nécessite pas de métaux rares pour assurer son bon fonctionnement, contrairement aux voitures électriques. Il se compose essentiellement d’acier, d’aluminium et de cuivre, des métaux plutôt abondants dans la croûte terrestre.

Toutefois, le problème se retrouve plutôt une fois rendu sur l’asphalte. Selon Ressources naturelles Canada, un véhicule ordinaire brûle près de 2000 L d’essence sur les routes au Canada, ce qui représente une émission totale de 4 600 kilogrammes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Pas fameux…

 

VOITURE ÉLECTRIQUE

Ensuite, parlons de voitures électriques. Il faut savoir qu’avant même d’avoir mis les pneus sur la route, une automobile électrique émet 50% de gaz à effet de serre de plus qu’une automobile à essence, puisque sa batterie et son moteur sont mis au point à l’aide de ressources naturelles plus rares et difficiles à trouver. Le cobalt, le manganèse, le nickel, le graphite et surtout, le lithium, composent ces deux parties essentielles au bon fonctionnement de la voiture.

De plus, l’électricité qui alimente ce type d’automobile n’est pas toujours propre. En effet, 58% de l’électricité en Chine est produite à partir de charbon, la ressource naturelle non-renouvelable la plus polluante. Aux États-Unis, ce chiffre se situe à 30% (avec 32% de gaz naturel, une autre énergie fossile) et à 40% pour l’Allemagne. Autrement dit, la seule façon pour qu’une voiture électrique soit légèrement moins néfaste pour l’environnement qu’une voiture à essence, c’est que sa source d’énergie soit complètement propre. Plusieurs options s’offrent alors à nous: hydraulique, éolien, géothermique ou solaire, essentiellement. Par exemple, conduire ce type de véhicule au Québec est avantageux grâce à  l’hydroélectricité, qui représente 97% de toute l’énergie consommée dans la province.

Le point positif dans le cas des véhicules électriques, c’est qu’ils ne produisent pas de gaz à effet de serre sur la route (bien évidemment, seulement si leur source d’énergie est 100% propre). Il suffit de vivre au bon endroit, vous direz-vous… L’Islande, la Norvège, le Costa Rica et la Suède sont des exemples de pays pionniers de l’énergie renouvelable. Mais attention! Il faut parcourir au moins 50 000 kilomètres afin qu’une voiture électrique soit moins néfaste qu’une voiture conventionnelle. Et du côté humain, un véhicule électrique devrait parcourir 90 000 kilomètres avant d’être «rentable» pour la santé. Pas si simple…

 

VOITURE À HYDROGÈNE

Finalement, le dernier type de voiture observé dans cet article est la voiture à hydrogène. Cette dernière est une petite bête tout à fait séduisante sur plusieurs points, mais est-elle vraiment bonne pour l’environnement? Il ne suffit que de 5 minutes pour en faire le plein, elle permet une autonomie de 500 kilomètres – bien plus qu’une voiture traditionnelle – et est, vous l’aurez deviné, «100% propre». Mais tout comme sa cousine à batterie, l’explication est bien plus complexe qu’elle en a l’air.

De prime abord, ce véhicule nécessite de l’hydrogène afin de rouler. Or, ce métal n’existe pas à l’état pur sur Terre. Ainsi, il faut séparer les atomes des hydrocarbures ou tout simplement, de l’eau, dans le but d’en obtenir. Toutefois, ce procédé est malheureusement réalisé à partir de carburants fossiles. Dommage.

En second lieu, des études ont démontré qu’une voiture à hydrogène consommait trois fois plus d’électricité qu’une voiture électrique, en partie à cause que 25% de son énergie initiale est perdue lors de la séparation des atomes d’hydrogène de ceux d’oxygène dans l’eau (molécule: H2O).

Comme si ce n’était pas suffisant, aucun bâtiment n’est équipé pour assurer une «distribution» d’hydrogène à grande échelle. La commercialisation de ce type de voiture est donc impossible à un niveau raisonnable, sans compter qu’il n’y à peine que 250 stations à hydrogène dans le monde, toutes en processus d’essais.

Bref, l’avis du physicien Pierre Langlois résume bien ce moyen de transport:

«L’hydrogène est un carburant fossile déguisé.»

 

CE QU’IL FAUT RETENIR…

Comme je vous avais prévenu au début de cet article, il est plutôt difficile de trancher sur le meilleur type de voiture dans le secteur écologique.

Cependant, ce qui est certain, c’est que la meilleure façon de réduire notre empreinte environnementale en se déplaçant est de diversifier nos modes de transports: à vélo, à pied, en bus, en train ou en métro. Si vous ne pouvez vraiment pas vous déplacez d’une de ces multiples façons, je vous conseille d’utiliser la voiture électrique si vous vivez dans un État où la production d’électricité n’est pas nocive pour l’environnement, comme le Québec. Et oui, parce qu’avec 165 000 kilomètres parcourus dans la province, il est possible de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 65%! Sinon, utilisez la voiture à essence (mais seulement en dernier recours!). Quant à la voiture à hydrogène, je crois qu’on peut l’oublier pour l’instant…

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