Je suis Emmanuel, j’ai 16 ans et je suis Ambassadeur Climat de l’UNICEF en République Démocratique du Congo. Ma passion, c’est planter des arbres. En tant qu’enfant albinos, le changement climatique n’est pas un lointain danger pour moi. Je subis dans ma chair ses effets. J’ai donc très tôt compris qu’il fallait agir pour que les choses changent.
Je suis un jeune engagé dans la lutte contre le changement climatique depuis plusieurs années. Cet engagement, je l’ai commencé comme enfant reporter à l’âge de 10 ans. Ensuite, en 2021, j’ai été nommé Ambassadeur UNICEF pour le climat et l’environnement.
Il est évident que la crise climatique est avant tout une crise des droits de l’enfant. Les enfants sont en première ligne facent à cette crise alors qu’ils sont les plus vulnérables face à ses effets.
Dans mon combat, je plaide pour que les autorités politiques à tous les niveaux prennent des mesures concrètes pour limiter les effets du changement climatique sur les enfants. J’ai récemment participé aux sommets africains du climat à Nairobi et aux sommets des trois bassins à Brazzaville. Lors de ces rencontres, j’ai porté haut et fort la voix des jeunes générations sur les enjeux climatiques. A la COP28, J’ai eu le privilège de remettre la Déclaration mondiale des jeunes à Shamma Al Mazrouei, la championne des jeunes pour le climat. Cette déclaration est issue d’une longue consultation des jeunes à travers le monde.
La sécheresse, les inondations, les catastrophes naturelles, les glissements de terrain sont tant des effets du changement climatique qui privent aux enfants le droit à la vie, à l’éducation, à une bonne alimentation, à la protection et tant d’autres.
Une des mesures far que je préconise pour lutter contre le changement climatique, c’est le reboisement. Nous n’avons pas besoin des grandes ressources pour planter un arbre. Juste de la volonté et une petite plante.
Mon ami Ketsia et moi avons initié le projet « Bopeto na Kelasi » (propreté à l’école). Ce projet a pour but de sensibiliser les élèves sur la protection de l’environnement et la gestion des déchets. Nous avons sensibilisé plusieurs milliers d’élèves. Nous espérons que cela va produire des effets dans les prochaines années.
Je suis fière d’avoir contribué à conscientiser la jeunesse. Cette génération va passer. C’est nous qui allons prendre la relève. Si nous laissons notre planète continuer à se dégrader, elle deviendra invivable.
Les choses commencent peu à peu à bouger. Le monde prend conscience qu’il n’est plus possible de continuer à vivre comme si nous avions une planète de rechange. La jeunesse doit profiter de ce moment pour pousser davantage les décideurs à agir et vite.
Comme martin Luther King, j’ai aussi un rêve. Je rêve d’un monde où les enfants de toutes les origines pourront jouer et marcher la main dans la main dans une planète verte, où chacun de leurs droits est garanti et où ils ne subissent pas les effets du changement climatique.
Que vive l’engagement pour le climat !
